Le sujet est sur toutes les lèvres mais est-ce un vœu pieux ou une réalité qui prend corps. Pour le savoir une étude d’ampleur inédite a été réalisée par Gamm vert et L’ObSoCo sur le sujet. Les résultats détaillés de l’Observatoire, réalisé auprès d’un échantillon robuste de 4 000 français, amènent à un certain nombre de constats forts :
Deux tiers des Français interrogés (67%) pratiquent au moins une activité d’autoproduction
55% pratiquent au moins 2 activités,
45% au moins 3 activités.
Et près d’un français sur dix (9%) pratique plus de 7 activités
L’autoproduction semble également bénéficier d’une dynamique positive avec, en 2021, 9% de nouveaux pratiquants
Les 12 activités d’autoproduction phares en france
60% Culture de légumes, culture de fruits et culture d’herbes aromatiques
40% Fabrication de compost, fabrication d’engrais verts, fabrication de purin
37% Fabrication de conserves/bocaux de légumes, fabrication de conserves/bocaux de fruits, fabrication de conserves de viandes, fabrication de charcuterie
10% Elevage de poules
3% Elevage d’abeilles
Une activité qui défie les catégories et clivages sociaux
63% des catégories socioprofessionnelles modestes pour 78% des catégories aisées.
69% des actifs pour 75% des retraités.
66% des 18-24 ans sont autoproducteurs pour 77% des plus de 65 ans.
Une pratique qui convoque une large variété de motivations
Le fait d’avoir la possibilité de manger des aliments bruts/frais/sains arrive en tête des raisons invoquées par les autoproducteurs avec 46% de pratiquants pour qui c’est là un motif très important, devant le fait de faire quelque chose de ses propres mains (31%) puis de réaliser des économies (30%).
Les motivations peuvent légèrement varier en fonction de l’activité concernée ; s’agissant de la production d’engrais, c’’est avant tout le fait de contribuer à préserver la biodiversité et l’environnement et le souhait de se rapprocher de la nature qui va compter. Pour les conserves et la charcuterie ou l’élevage de poules, on retrouve la possibilité de consommer des aliments bruts/frais/sains en priorité. Enfin l’élevage d’abeilles motive particulièrement ceux qui ont envie d’apprendre de nouvelles choses et de passer du temps en famille
Autoproduction/autoconsommation : source d’économie
87% des autoproducteurs de fruits/légumes estiment réaliser des économies grâce à leur potager/verger,
pour 6% d’entre eux, ce sont des économises indispensables sans lesquelles il serait impossible de boucler leur budget,
pour 35% des économies appréciables qui sont une aide importante
et pour 46% une économie non négligeable.
29% des autoproducteurs qui s’alimentent en fruits et légumes exclusivement ou en grande partie grâce à ce qu’ils produisent eux-mêmes.
L’autoproduction créatrice de lien
L’autoproduction commence souvent seul (42%), mais dans 1 cas sur 3 on s’y met aussi par l’intermédiaire des parents/grands-parents, et c’est notamment le cas des activités au potager et de la fabrication de conserves et de charcuteries.
Ensuite et pour 54%, c’est une activité que l’on pratique « accompagné » : 40% avec son conjoint, 20% avec des enfants et/ou petits-enfants et 5% avec des amis.
Pour développer leurs compétences, 24% se débrouillent seuls à force de pratiquer, 36% demandent prioritairement conseil à leur entourage, 19% fréquentent des sites, forums, blogs ou tutoriels.
L’autoproduction : un potentiel important
25% des pratiquants disent avoir intensifié leur activité depuis 2 ans,
51% de pratiquants qui aimeraient s’investir davantage,
33% des Français ne pratiquent aucune activité d’autoproduction mais pourraient constituer un réservoir potentiel non-négligeable car les 2/3 (64%) disent souhaiter s’y essayer à l’avenir.
Source : communiqué de presse Gamm vert : l’observatoire de l’autoproduction