Développement durable

Bilan climatique de l’été 2024 : un avant-goût de 2050 ?

8 septembre 2024

En Europe et dans le monde, cet été a été marqué par des phénomènes climatiques extrêmes tels que des canicules, des inondations, des sécheresses et des incendies. Ces événements sont des manifestations directes du réchauffement climatique. Faisons un tour d’horizon :

 

La situation dans le monde

 L’été 2024 s’est classé parmi les plus chauds jamais enregistrés à l’échelle mondiale. De nombreux pays ont connu des vagues de chaleur intenses :

  • En Europe, deux épisodes caniculaires majeurs ont touché les régions méditerranéennes.
  • La France a connu un été plus chaud que la normale, avec une anomalie de +0,7°C par rapport à la période 1991-2020.
  • Les États-Unis ont subi des températures extrêmes, notamment dans le Sud-Ouest.
  • L’Asie a également connu des records de chaleur, en particulier en Inde et en Chine.

 

Les conditions chaudes et sèches ont favorisé l’apparition de sécheresses sévères dans plusieurs régions :

  • Le pourtour méditerranéen a été particulièrement touché, avec des restrictions d’eau mises en place dans de nombreuses zones. En France, le département du Var a connu une situation critique, avec 85 communes placées en alerte renforcée sécheresse dès le mois d’août.
  • L’Australie a continué à faire face à des conditions de sécheresse prolongée dans certaines régions.
  • Des incendies de grande ampleur se sont déclarés dans plusieurs pays, notamment en Grèce, en Espagne et au Canada.

 

Paradoxalement, certaines régions ont connu des précipitations exceptionnelles et des inondations :

  • Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations dévastatrices en Europe centrale.
  • L’Asie du Sud-Est a été frappée par des moussons particulièrement intenses, causant des inondations majeures.
  • Des cyclones tropicaux d’une intensité inhabituelle ont touché plusieurs régions, notamment dans l’océan Pacifique.

 

Les conditions météorologiques extrêmes ont eu des répercussions significatives sur l’agriculture mondiale et la gestion des ressources en eau :

  • Les rendements agricoles ont été affectés dans de nombreuses régions touchées par la sécheresse ou les inondations.
  • La gestion de l’eau est devenue un enjeu critique dans de nombreux pays, avec la mise en place de restrictions et de mesures d’économie.

Les écosystèmes ont également souffert de ces conditions extrêmes :

  • Le stress hydrique a affecté de nombreuses espèces végétales et animales.
  • Les incendies ont détruit des habitats naturels importants.
  • Le réchauffement des océans a continué d’impacter les écosystèmes marins, notamment les récifs coralliens.

 

La situation en France

Contrairement aux années précédentes, le printemps 2024 s’est révélé particulièrement arrosé sur l’ensemble du territoire français. Avec un excédent de précipitations de 45% par rapport aux normales. Cette pluviométrie abondante a permis de recharger significativement les nappes phréatiques et les cours d’eau dans la plupart des régions, offrant une situation hydrologique globalement favorable à l’approche de l’été.

 

Malgré ce début d’année favorable, certaines régions ont commencé à connaître des déficits hydriques importants au cœur de l’été. Le département du Var a été particulièrement touché, avec la mise en place de mesures de restriction dès le mois d’août sur 85 communes.

 

L’été 2024 a aussi été marqué par deux épisodes caniculaires importants:

  1. Du 29 juillet au 2 août: sur les régions méditerranéennes, avec des températures atteignant localement 40°C et des nuits tropicales.
  2. Du 6 au 14 août: concentrée sur le Sud-Est, avec des températures 2 à 4°C au-dessus des normales saisonnières.

Les épisodes de sécheresse localisés ont eu des répercussions variables selon les régions :

  • Dans le Var et les zones méditerranéennes touchées, les restrictions d’usage de l’eau ont affecté l’irrigation des cultures et l’arrosage des espaces verts.
  • Les écosystèmes aquatiques ont été mis sous pression dans les cours d’eau les plus touchés par la baisse des débits.
  • Certaines cultures, notamment les cultures d’été comme le maïs ou le tournesol, ont pu souffrir localement du manque d’eau et des fortes chaleurs.

 

Comment s’adapter ?

L’été 2024 a mis en lumière la nécessité d’une gestion adaptative des ressources en eau face à la variabilité climatique , notamment en :

  • Renforçant les systèmes de stockage et de distribution de l’eau pour mieux gérer les excédents printaniers,
  • Développant des pratiques agricoles et urbaines plus économes en eau,
  • Améliorant la prévision des épisodes de sécheresse à moyen terme.

 

 

Sources : Meteo France , oftb, le figaro, France 24

Découvrez plus d’articles

Abonnez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous pour plus de contenu

Les actualités de nos filières tous les 15 jours

Copyright © 2024 Divi. All Rights Reserved.