Alors que la planète subit un déchaînement d’événements extrêmes du Brésil aux Philippines, en passant par le Kenya, près de 400 scientifiques du GIEC partagent leur vision de l’avenir climatique auprès du quotidien britannique The Guardian.
Des centaines d’éminents climatologues du monde s’attendent à ce que les températures mondiales augmentent d’au moins 2,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels au cours de ce siècle, dépassant ainsi les objectifs convenus au niveau international.
Les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat soulignent une réalité alarmante concernant le réchauffement climatique. Près de 80 % des experts du GIEC interrogés, prévoient un réchauffement climatique d’au moins 2,5 °C, tandis que près de la moitié prévoient au moins 3 °C. Seulement 6 % pensaient que la limite internationalement convenue de 1,5 °C serait respectée.
Les conséquences sont potentiellement dévastatrices pour l’environnement et la société. Ces prévisions incluent des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses, qui pourraient entraîner des famines, des conflits et des migrations massives. La situation critique actuelle et les effets en cascade des catastrophes naturelles exacerbent les vulnérabilités des populations, en particulier dans les régions côtières et les communautés dépendantes de l’agriculture. Face à ces défis, le GIEC appelle à une action urgente et concertée pour atténuer les impacts du changement climatique et s’adapter à ses conséquences inévitables.
La lutte contre le changement climatique est un défi mondial qui nécessite une action continue, indépendamment des seuils de température déjà atteints. Les experts, comme Peter Cox de l’Université d’Exeter, soulignent que les dangers du changement climatique sont présents avant même d’atteindre une augmentation de 1,5 °C et que dépasser 2 °C ne signifie pas la fin des efforts. Il est donc impératif de poursuivre les efforts de mitigation et d’adaptation pour limiter les dommages futurs et protéger les générations à venir.
La crise climatique actuelle est un défi complexe qui implique de multiples facteurs, notamment le manque de volonté politique et les intérêts des entreprises, en particulier ceux liés à l’industrie des combustibles fossiles, comme le pointe les experts. La principale crainte des climatologues est de de franchir des points de bascule climatiques irréversibles. L’éducation et la sensibilisation des jeunes générations sont considérées comme des sources d’espoir pour un avenir plus durable.
L’objectif de 1,5 °C a été choisi pour éviter le pire de la crise climatique et a été considéré comme une étoile directrice importante pour les négociations internationales. Les politiques climatiques actuelles signifient que le monde est sur la bonne voie pour atteindre environ 2,7°C, et l’enquête du Guardian montre que peu d’experts du GIEC s’attendent à ce que le monde prenne les mesures considérables nécessaires pour réduire ce chiffre.
Sources : The Guardian, (R)évolutions.