Développement durable

E-commerce, peut-on diminuer son impact environnemental ?

6 juin 2023

Le volume d’activité e-commerce est estimé, en France, à 1 milliard de colis par an. Les émissions de gaz à effet de serre correspondant à ce niveau d’activité seraient de l’ordre de 1 million de tonnes de CO2. Etant donné ces impacts significatifs, l’essor grandissant du commerce en ligne doit donc s’accompagner d’une évaluation des impacts et de l’identification des leviers pour les réduire au maximum.

 

En premier lieu, l’étude confirme que les émissions peuvent varier considérablement en fonction des moyens de transport utilisés (et de leur degré d’optimisation), de l’utilisation ou non d’un suremballage de transport, et du comportement des consommateurs en termes de pratiques d’achat et de choix de mode de livraison. La passation de la commande et les sites d’achat en ligne présentent une contribution faible à l’empreinte carbone totale de la livraison.

 

Ces travaux ont permis à l’ADEME de développer un outil de simulation des impacts du e-commerce. Il permet d’évaluer l’impact relatif entre un achat en ligne ou en magasin en paramétrant ces très nombreuses variables propres à chaque scénario d’achat. Cet outil est disponible uniquement sous format tableur à ce jour et peut être communiqué sur demande.

 

L’ADEME a d’identifié plusieurs leviers d’amélioration :

 

Concernant les déplacements des consommateurs, les constats et les leviers sont les suivants :

  • Un tiers des retraits de colis par les consommateurs serait réalisé en voiture dans le cadre d’un trajet spécifique : on déplace ainsi un véhicule d’une tonne pour transporter un colis de 1 kg environ. Il faut donc encourager les consommateurs à privilégier des modes de déplacement alternatif ou à mutualiser les trajets pour différents motifs ;
  • Il faut également améliorer le maillage des points de retrait afin de proposer une offre satisfaisante dans les zones où un accès plus facile sans voiture est nécessaire ;
  • Il faut éviter les échecs de livraison à travers la mise en place d’outils de fiabilisation par les commerçants ou les prestataires ;
  • Il est nécessaire d’éviter les retours en encadrant ces pratiques et en fiabilisant le choix du produit avant l’achat ;
  • Enfin, il convient d’informer le consommateur sur la meilleure option de livraison par rapport à ses contraintes

 

Concernant les emballages, les leviers identifiés sont de :

  • Réduire le pourcentage de vide (estimé à 50%) par un meilleur ajustement du contenant au contenu afin de diminuer le volume des colis et la quantité d’emballage produite ;
  • Supprimer le suremballage lorsque l’emballage du fournisseur le permet.

 

Concernant l’offre de livraison, il s’agit de :

  • Éviter des solutions de livraison qui dégradent la performance environnementale : la comparaison des délais (plus ou moins rapide) n’est pas une information permettant au consommateur de connaître la meilleure option “verte” ;
  • Sensibiliser les consommateurs au moment de l’achat pour regrouper les articles en une seule livraison ;
  • Le commerçant pourrait également moduler le coût de chaque option de livraison en fonction de sa performance environnementale ;

 

Quant aux opérations de transport, elles peuvent être améliorées par les leviers suivants :

  • Limiter le recours au fret aérien : le consommateur devrait être informé des modes d’expédition et décider s’il confirme la commande et accepte la livraison dans ces conditions ;
  • Adopter des carburants alternatifs tout en conservant les mêmes véhicules ou en privilégiant de nouveaux ;
  • Recourir à des moyens de transport actifs  pour réaliser les livraisons (cyclo-logistique sur les derniers kilomètres).

 

Source :  L’ADEME &  Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires : Etude « e-commerce

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