Avec 2/3 des salariés qui utilisent encore la voiture pour se rendre au travail depuis leur domicile, le transport fait toujours figure de poids lourd dans l’empreinte carbone des français.
La distance domicile-travail moyenne en France est de 13,3 km et un tiers des actifs sont à une distance de moins de 5 km de leur lieu de travail. Malgré les avancées dans les transports en commun et les infrastructures cyclables, la voiture reste le moyen de transport préféré pour se rendre au travail. Les chiffres montrent que 70% des déplacements domicile-travail sont effectués en voiture, même pour des trajets de moins d’un kilomètre. 42% des salariés dont le lieu de travail est situé à moins d’un kilomètre de leur domicile choisissent de s’y rendre en voiture.
Réduire l’empreinte carbone des trajets domicile-travail est crucial non seulement pour l’environnement, mais aussi pour le bien-être des salariés et les coûts associés aux déplacements. Selon une enquête réalisée par l’IFOP, 82% des salariés se disent prêts à utiliser un autre moyen de transport que la voiture. Il est donc essentiel que les entreprises jouent un rôle central dans cette transition en proposant des options d’accompagnement, telles que l’ajustement des horaires de travail en fonction des transports, des aides financières à la mobilité, l’installation de bornes de recharge électrique ou la promotion du covoiturage.
Il existe plusieurs actions que les entreprises et les salariés peuvent entreprendre pour réduire l’empreinte carbone des trajets domicile-travail :
Promouvoir les mobilités douces : Encourager l’utilisation du vélo, de la marche à pied, de la trottinette électrique ou d’autres moyens de transport non motorisés pour les trajets courts. Les entreprises peuvent soutenir ces initiatives en installant des infrastructures adaptées (parkings à vélos, douches, etc.) et en proposant des subventions pour l’achat de vélos électriques.
Favoriser les transports en commun : Encourager les salariés à utiliser les transports en commun en proposant des abonnements subventionnés ou en prenant en charge une partie des frais de transport. Les entreprises peuvent également travailler en collaboration avec les autorités locales pour améliorer l’accessibilité et l’efficacité des transports en commun.
Encourager le covoiturage : Promouvoir le covoiturage en mettant en place des plateformes internes de covoiturage, en offrant des avantages aux employés qui pratiquent le covoiturage (réduction des frais de stationnement, primes, etc.) et en sensibilisant les salariés aux avantages économiques et environnementaux du covoiturage.
Faciliter le télétravail : Le télétravail peut réduire considérablement les déplacements domicile-travail. Les entreprises peuvent mettre en place des politiques flexibles de télétravail et fournir les équipements nécessaires pour permettre aux salariés de travailler à distance de manière efficace.
Sensibiliser et éduquer : Organiser des campagnes de sensibilisation pour informer les salariés sur l’importance de réduire leur empreinte carbone, les avantages des modes de transport durables et les actions concrètes qu’ils peuvent entreprendre. Cela peut inclure des formations sur l’éco-conduite, des événements de promotion du vélo ou des journées sans voiture.
Lancé en 2018 dans le cadre de la loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités), le Forfait mobilité durable permet aux entreprises de plus de 100 collaborateurs de déployer un plan de mobilité en vue d’améliorer la transition énergétique et d’optimiser leur politique RSE globale, notamment avec une indemnité de 600€/an aux salariés qui se rendent au travail avec un transport à mobilité douce.
Ce dispositif permet de financer une partie des frais de transport, d’encourager l’utilisation du vélo, des transports en commun, du covoiturage et d’autres services de mobilité partagée. En adoptant le forfait mobilité durable, les entreprises peuvent améliorer leur politique RSE tout en réduisant leur empreinte carbone.
Sources : Ademe, Beev , Hello Carbo, Aktio,
